Selon les responsables, près de 2000 participants ont assisté aux différentes manifestations, animées par plus de 400 intervenants. Et bien que la majorité des participants et des intervenants soient venus d’Allemagne, de nombreux invités internationaux d’Europe et d’outre-mer ont été accueillis. Au total, un peu plus de 100 participants de Suisse étaient présents. Bien qu’il y ait également eu un congrès sur les soins infirmiers, la résonance a malheureusement été plutôt modeste avec environ 150 participants des différentes professions de soins. Ainsi, les conférences passionnantes sur des projets de soins ou interprofessionnels réussis n’ont parfois accueilli que peu de participants. D’autre part, les personnes intéressées ont dû être refusées à certaines séances en raison de locaux «trop petits» et d’une limite de participation.

De nombreuses présentations, exposés et standards ont montré des approches nouvelles et innovantes dans différents domaines. Par exemple, une recommandation récemment publiée et élaborée de manière interprofessionnelle a été présentée, montrant comment organiser la visite des enfants à leurs proches aux soins intensifs. Maria Brauchle de Feldkirch, en Autriche, qui a coordonné la recommandation par le biais de la DIVI (Association allemande interdisciplinaire de médecine intensive et d’urgence), a mentionné que 81 % des unités de soins intensifs en Suisse permettent les visites d’enfants. Ainsi, la Suisse fait partie des pays les plus performants, aux côtés des pays scandinaves. Le projet, également autrichien, d’une visite préopératoire interdisciplinaire et interprofessionnelle des infirmières de salle d’opération et d’anesthésie a également été présenté. Il convient toutefois de souligner que les collègues relèvent les aspects infirmiers et ceux liés au positionnement. Les paramètres relevés sont certes intégrés dans la visite médicale préopératoire, mais ne la remplacent pas. De plus, la mise en œuvre dans le cadre du programme journalier et dans les grands centres chirurgicaux n’est apparemment pas toujours facile. Néanmoins, les collègues font des expériences positives avec cette visite infirmière et, selon les déclarations de l’équipe de projet, les patients arrivent plus détendus au bloc opératoire. Une visite infirmière préopératoire, en complément de l’entretien chirurgical et anesthésiologique, serait aussi pensable en Suisse. La question se pose ici de savoir comment celle-ci pourrait être mise en œuvre dans les différentes institutions.

Le thème du traitement de la douleur a été abordé dans différentes sessions, et il convient de tenir compte des différentes composantes spécifiques à chaque pays entre l’Allemagne et la Suisse.

Un autre aspect passionnant à mentionner est la possibilité d’utiliser différents canaux de médias sociaux (TikTok et Instagram) pour recruter du personnel, comme le montre l’hôpital universitaire de Marburg. Un collaborateur du service d’anesthésie y exploite, en concertation avec le service de communication de l’entreprise, les différents canaux pour recruter de nouveaux collaborateurs. Les clips sont conçus de manière à ce que même les personnes étrangères à la profession puissent se faire une idée de l’anesthésie et des conditions de travail au sein du bloc opératoire. Le projet a été lancé en 2019 et l’hôpital compte aujourd’hui plus de 6000 followers.

Benjamin Albiez et Tobias Ries ont représenté les soins d’anesthésie de Suisse. Les orateurs ont présenté le projet «Gestion de la chaleur périopératoire» et la «Pocket-Card Delir» avec les mesures non pharmacologiques qui y sont liées. Les deux conférences ont été bien fréquentées et ont donné lieu à des discussions et des mises en réseau passionnantes.

Le DAC a eu lieu cette année pour la dernière fois sous forme de congrès itinérant. Il sera fusionné en 2024 avec le congrès de la capitale de la DGAI pour l’anesthésie et la thérapie intensive (HAI), qui se tiendra cette année également pour la dernière fois en octobre 2023 à Berlin. Le nouveau grand congrès sera organisé de manière permanente à Kassel à partir de l’année prochaine.

Contact:
Tobias Ries Gisler
MScN, MME, exp. dipl. EPD ES
Haute école spécialisée bernoise
Centre hospitalier Bienne