La Fédération Suisse des Infirmiers(ières) Anesthésistes a pris connaissance de la décision du Conseil d’État fribourgeois concernant la réévaluation des spécialités en soins d’anesthésie, soins intensifs et soins d’urgence dans le cadre d’ELVAFRI. Nous apprécions beaucoup la revalorisation du salaire des expert(e)s diplômé(e)s en soins intensifs et en soins d’urgence. Il s’agit d’une reconnaissance bien méritée et aussi d’une mesure très appropriée pour améliorer les conditions de travail.

En revanche le comité de la SIGA-FSIA est consternés par la décision du Conseil d’État de refuser d’octroyer la revalorisation aux expert(e)s diplômé(e)s en soins d’anesthésie qui vont rester en classe salariale 19. Cette décision est incompréhensible car le niveau des compétences requises, la complexité des cas traités, le degré de responsabilité, la difficulté des conditions de travail et la charge psychologique sont similaires dans les trois spécialités. En conséquence, notre présidente Michèle Giroud a adressé une prise de position détaillée au Conseil d’État fribourgeois.

Suite aux protestations des infirmières/-iers anesthésistes concernés et à la prise de position de la SIGA-FSIA, le Conseil d’Etat du canton de Fribourg a remis à l’ordre du jour la décision du mois de juillet 2022 de ne pas accorder d’augmentation de classe salariale aux infirmiers anesthésistes. La SIGA-FSIA a pris contact avec l’équipe des infirmiers anesthésistes de l’hôpital cantonal de Fribourg et le responsable du SSP Fribourg afin de coordonner ensemble certaines actions.

Grâce à ses actions et sur la base des justifications clairement exposées dans la prise de position de la SIGA-FSIA, le Conseil d’Etat a décidé d’élever également les infirmiers anesthésistes en classe salariale 20.

«Je suis très soulagée par cette révision», dit Michèle Giroud, présidente de la Fédération suisse des infirmières et infirmiers anesthésistes (SIGA-FSIA). «Si les soins d’anesthésie sont classés dans une classe de salaire inférieure à celle des soins intensifs et d’urgence, c’est un mauvais signal pour les soins d’anesthésie dans toute la Suisse».

Au nom de la SIGA-FSIA, nous remercions chaleureusement Michèle Giroud pour son engagement en faveur des infirmiers anesthésistes à Fribourg et pour la rédaction de cette prise de position bien structurée.